Dans quelques jours, Stéphanie Olivier, 23 ans, va commencer son stage dans le service de relations humaines d'une entreprise. «Je suis ravie, c'est exactement ce que je veux faire plus tard : travailler dans la communication interne», explique l'étudiante coquette et souriante, de longs cheveux noirs sur les épaules. Elle a déjà repéré les lieux, à deux pas du pont Garigliano à Paris. En deuxième année de master au Cnam (conservatoire national des arts et métiers), Stéphanie Olivier est mal-voyante. «J'ai un reste de vue et je peux lire les grosses lettres», précise-t-elle d'emblée parce qu'elle préfère tout expliquer «pour combler le fossé».
Quelque 16 000 jeunes en situation de handicap poursuivent des études supérieures. Leur nombre s'accroît régulièrement depuis la loi de 2005 sur le handicap, au rythme de 15% à 20% par an. Beaucoup suivent des filières courtes, de deux ans après le bac, comme les Sections de techniciens supérieurs [qui délivrent des BTS, ndlr] ou les Instituts universitaires de technologie.
Dans leur très grande majorité, ils choisissent la fac plutôt que des écoles, d’ingénieurs ou de commerce, qui ont souvent moins de dispositifs adaptés. Toutes les universités disposent désormais de services dédiés au handicap. L’étudiant peut s’y adresser pour demander une aide - pour la prise de notes durant les cours, pour passer un examen dans une salle à part, etc. Les bâtiments ont été adaptés et sont, au moins en partie, acce