Rien ne prédisposait Gérard Limat à devenir l'une des vedettes de l'affaire Dassault. Ce discret citoyen suisse de 74 ans œuvre dans l'ombre au service de la famille Dassault depuis quarante-six ans. Il a été embauché en mai 1968 par Marcel Dassault pour ouvrir une base commerciale du groupe à Genève (la société Terramaris), avant de devenir son «comptable» et «homme à tout faire».
Après la mort du fondateur en 1986, Limat est devenu un intime de son fils Serge, à qui il voue une «fidélité» absolue. «C'est un grand ami, un ami très proche. Je ne suis pas son employé, il n'est pas mon patron», a indiqué aux policiers celui qui est pourtant salarié de Dassault. Il détient plusieurs mandats au sein du groupe, dont un poste d'administrateur de GIMD, la holding de tête qui contrôle l'empire familial.
«Sages». Signe de la confiance que lui témoigne son «ami», il est l'un des six membres du «comité des sages», qui aura «pour but d'assurer la pérennité» du groupe Dassault et de choisir le successeur de Serge après son décès. Et il gère la majeure partie de l'immense fortune de la famille, au point d'avoir procuration sur plusieurs comptes suisses et luxembourgeois de l'avionneur.
C'est, en 2010, que Libération a fait le lien entre Gérard Limat et Corbeil. Le 18