Malgré les obligations légales d’embauche de personnes en situation de handicap (6% des salariés pour les entreprises de plus de 20 personnes), ces dernières restent encore éloignées du monde du travail. En 2011, 21% d’entre elles étaient à la recherche d’un emploi (selon un rapport de la Dares publié en octobre 2013) contre 9% en moyenne pour l’ensemble de la population.
Dans un tel contexte, l’alternance est souvent mise en avant comme le remède idéal pour leur insertion professionnelle. En 2013, ce sont ainsi près de 5 000 contrats (professionnalisation et apprentissage confondus) qui ont été signés. Soit une progression de près de 28% par rapport aux années précédentes. Avec des résultats à la clé : pour 55% des cas, six mois après la fin de leur alternance, un contrat de longue durée dans l’entreprise qui les a formés ou dans une autre. Témoignages.
Indira, 24 ans : «Un rythme soutenu»
«Après mon BTS en biologie "analyses et contrôles", j’ai postulé pour faire une licence professionnelle "Métiers des vigilances industrielles" en alternance. Je suis handicapée moteur depuis ma naissance. Je marche avec une béquille, mais j’ai des soucis de lenteur. Pour moi, la recherche d’un contrat d’apprentissage a été difficile. Faute d’avoir trouvé une entreprise, j’ai dû décaler mon inscription en licence d’une année. Lors de mes entretiens, j’ai eu l’impression que je devais rassurer mes interlocuteurs sur mes compétences intellectuelles, mais aussi sur mon handicap, préciser que ce ne sera pas un obstacle…
«Je me suis