Sous ses apparences de bimbo, Anne-Laure Compoint, 35 ans, danseuse blonde haut perchée sur ses talons aiguilles, jambes fuselées en bas résille ou en cuir moulant, qui virevolte sur les parquets des palais est une sacrée avocate de flics. Par le bouche à oreille, les policiers ayant dérapé et mijoté chez les «bœuf-carottes» se refilent son nom et son 06 comme un sauf-conduit. Du taulier au sous-fifre, les plus réfractaires à la présence du «baveux» en garde à vue la réclament. Et la voilà qui déboule en conquérante dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour «remettre sur les rails ces flics crevés, sales, effondrés qui ne font plus trop les beaux». Ainsi, l'égérie des poulets fautifs, bordelines, ripoux ou violents, défend bec et ongles un commandant de la PJ de Grenoble embringué dans le dossier de trafic de stups du commissaire Neyret. Elle s'avoue attendrie par «ce poulet à l'ancienne qui roule en BMW datant de 1984, marié à une coiffeuse qui passe ses journées à mettre des bigoudis». Ses yeux verts vissés dans le regard de l'autre et son côté femme à poigne séduisent les plus endurcis qui remettent leur sort entre ses mains : «Maître, je vous fais confiance.» En contrepartie, Me Compoint exige «de tout savoir» de leurs turpitudes, «avant de choisir de les défendre, en connaissance de cause». «Je ne suis pas Mme la Vertu, mais je ne veux pas être instrumentali
portrait
Anne-Laure Compoint. Spécialiste du poulet
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Anne-Laure Compoint, avocate au barreau de Paris, le 22 octobre. (Photo Bruno Charoy)
publié le 18 novembre 2014 à 18h16
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