Le jihad pratique la diversité.
Ce mouvement ne se réduit ni aux quartiers ni aux enfants de l’immigration mais contamine aussi des convertis, comme le Normand Maxime Hauchard ou le Languedocien Raphaël Amar mort au combat en Syrie. Leurs parents comme les meilleurs experts du terrorisme avouent chacun dans leur rôle leur incompréhension. Catholiques, juives ou musulmanes, leurs familles disent n’avoir rien vu venir. Une conversion à l’islam le plus radical puis un basculement dans le terrorisme le plus extrême.
La sociologie des recrues occidentales de l’Etat islamique affiche des enfants de la classe moyenne plus que des paumés aux marges de la société. Champions de la propagande, les chefs de l’EI ont laissé à visage découvert les bourreaux occidentaux, une manière de montrer à son ennemi qu’il sait appâter sa jeunesse. Chacun se hasarde à expliquer les itinéraires de ces enfants perdus, nihilisme, culte de la violence qui serait résolutive comme aux temps des années de plomb, tendances mortifères. Comme pour les suicides auxquels ces dérives s’apparentent, aucune étiologie ne peut être univoque. Seule leçon, la variété des parcours montre qu’aucune communauté, aucune religion, aucune culture ne peut être tenue comptable de ces dérèglements. Preuve aussi que, face à ces égarés, les sociétés devront trouver des réponses composites, plus difficiles que les incantations habituelles sur la déchéance de nationalité, la fermeture des sites internet, la rééducation ou la surveilla