Instits non remplacés, vacataires à peine formés, enfants ballottés de classe en classe… Face à la mobilisation des parents et des enseignants de Seine-Saint-Denis, exaspérés des conditions dégradées d’enseignement, Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education, a annoncé mercredi un plan pour le département. Des mesures qui ont été plutôt bien accueillies, mais qui laissent certains sceptiques, tant le retard du «9-3» est grand.
500 créations de postes
«Ce n'est pas un plan de plus», a assuré la ministre en visite dans une école de Bondy avec le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone. Quelque 500 nouveaux emplois de profs des écoles vont être créés lors des trois prochaines années. Il s'agit d'un coup d'accélérateur après les 300 créés en 2013 et en 2014. Il faut toutefois relativiser. Ces profs en plus vont d'abord répondre à la hausse du nombre d'élèves : la Seine-Saint-Denis est l'un des départements les plus dynamiques sur le plan démographique. Ils iront aussi étoffer les rangs des remplaçants, d'autant plus nécessaires que les profs du département sont souvent des jeunes femmes, susceptibles de tomber enceintes. Enfin ils seront utilisés dans le cadre des mesures illustrant la priorité au primaire - la scolarisation des moins de 3 ans et le «plus de maîtres que de classes» (un prof en surnombre dans les écoles difficiles).
Attirer des profs
L’un des problèmes de la Seine-Saint-Denis est son peu d’attractivité : les instits ne se bousculent pas pour venir y travailler. Le territoire,