Mardi, en fin de matinée, nous avons reçu un coup de fil de Pierre Haïk, l'avocat de Serge Dassault. Il est en colère. C'est logique, puisque Libération et France Inter ont révélé le matin même l'incroyable pompe à billets mise en place par l'avionneur et ancien maire de Corbeil-Essonnes, qui s'est fait livrer 53 millions d'euros en liquide en dix-sept ans par son comptable suisse, mis en examen pour «complicité d'achats de votes».
Mais, à notre grande surprise, ce mardi matin, Pierre Haïk ne souhaite pas réagir sur le fond - il le fera en fin d'après-midi par communiqué. L'objet de son courroux est l'un des articles de notre dossier «La défense de Dassault en procédure d'attaque», consacré au recours qu'il a déposé le 9 octobre pour tenter de faire annuler l'enquête judiciaire. L'avocat de Dassault nous reproche d'avoir «laissé croire» que nous l'avions interviewé, et réclame un «rectificatif». «Je me suis systématiquement refusé à répondre à vos appels, qu'ils soient téléphoniques ou par mails, indique-t-il. Dès lors, je ne suis pas l'auteur des propos que vous rapportez dans cet article et des informations que vous publiez. Je regrette en effet que par une formulation volontairement ambiguë