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Récit

Les avocats plaident contre une «marchandisation»

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Loi Macron, les réformes qui fâchentdossier
Les robes noires en colère, comme à Rennes vendredi, s’opposent frontalement au texte de loi du ministre de l’Economie.
Un avocat mobilisé, mardi à Rennes, à la cour d'assises. (Photo Thierry Pasquet)
publié le 21 novembre 2014 à 20h06

Point d’orgue d’un mouvement de grève qui a démarré à Nantes en octobre et s’est étendu depuis lundi à l’ensemble des barreaux de France, entre 1 200 et 1 500 avocats ont défilé vendredi dans la cité des ducs de Bretagne pour protester contre le projet de réforme de leur profession, figurant dans la future loi sur la croissance du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.

Le même jour à Rennes, une cinquantaine de robes noires se sont rassemblées devant l'espace culturel du Triangle à l'occasion des 20 ans du centre départemental d'accès au droit, qui aide les plus démunis à accéder à la justice. Frappés de l'étiquette «avocats en grève, pour défendre vos droits», ils ont redit leur opposition déterminée à un texte qui s'apparente, selon eux, à une «marchandisation» de leur profession. Et leur prochain bâtonnier, Philippe Le Goff, de demander solennellement le «retrait du volet relatif à la profession d'avocat» dans le projet de loi Macron, sans quoi le mouvement pourrait se prolonger, sinon se durcir, renvoyant les audiences, y compris pénales, à des dates ultérieures. Particulièrement remontés, les hommes de loi dénoncent des mesures «faisant fi» des principes «fondamentaux» de leur activité, à savoir la liberté, l'indépendance et le secret professionnel. «Qu'il y ait des évolutions dans l'exercice de nos professions, on est d'accord, souligne maître Philippe Le Goff. On en débat déjà depuis un an et demi dans le cadre des dis