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Libération
Reportage

A Nantes, une manifestation «contre les violences policières» quasi sans incident

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Alors que les autorités craignaient des débordements, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Nantes, sous tension mais dans le calme, près d'un mois après la mort de Rémi Fraisse.
Manifestation contre la répression policière à Nantes, le 22 novembre. (Photo Isabelle Rimbert)
publié le 22 novembre 2014 à 19h46
(mis à jour le 22 novembre 2014 à 21h13)

Une chorale entonnant des chants révolutionnaires en bleu de travail, une batucada composée par une bonne demi-douzaine de femmes. Et pas un bruit d’explosion. A Nantes, la manifestation «contre les violences policières» a tenu son objectif : ne pas chercher la confrontation. A part une voiture sur le flanc, quelques poubelles renversées, trois jets d’eau de camions policiers dotés de canons à eau et d’un peu de lacrymogène à main, il n’y a pas eu d’affrontements. La préfecture fait état de 14 interpellations.

Au départ, à 14 heures, le parvis du palais de justice, fermé comme tous les samedis, est envahi par les fourgons de CRS. Les manifestants remettent à leur avocat une boîte à chaussures remplie de plus de 200 lettres d’autodénonciations. La démarche de ces citoyens est d’assumer nommément avoir participé à la manifestation contre l’aéroport du 22 février dernier à Nantes, demandant au procureur d’être convoqué pour des poursuites solidaires avec les dizaines de manifestants déjà condamnés. Ces lettres, toujours en cours de signatures et de collecte, seront déposées la semaine prochaine au parquet du tribunal.

Répondant à une déclaration du syndicat Alliance considérant les manifestants comme «des voyous», un jeune barbu déclare au mégaphone : «On nous traite de voyous alors que ce sont eux, les flics, qui sont les casseurs, comme les gens qui leur donnent des ordres. Et Nantes devient la capitale des violences policières…»

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