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Analyse

Education prioritaire : la pression du classement

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Parents et profs s’unissent pour les établissements qui pourraient être exclus par la réforme des ZEP.
A Clichy-sous-Bois, le 10 janvier au collège ZEP Romain-Rolland. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 1er décembre 2014 à 22h06

Ce mardi à Pont-Evêque, petite ville de l’Isère, les parents vont bloquer le collège Georges-Brassens. Motif : dans le cadre de la refonte de l’éducation prioritaire, l’établissement et les écoles alentour sortent du dispositif. Ils vont dès lors perdre les avantages attenants - moins d’élèves par classe, plus de surveillants, des crédits pour mener des projets, etc. Les parents trouvent cela injuste alors que la ville connaît toujours des problèmes sociaux. A Dijon (Côte-d’Or), dans le quartier des Grésilles, cela fait un mois que parents et enseignants se battent après avoir appris que leurs écoles allaient perdre le label «Education prioritaire». Ils dénoncent une situation absurde : conformément à la réforme, pour que des écoles soient classées en zone d’éducation prioritaire (ZEP), il faut qu’elles soient rattachées à un collège ayant ce statut. Or, aux Grésilles, on a fermé le collège-ghetto où il y avait trop d’incidents, et on a réparti les écoliers vers des établissements plus mixtes. Les écoles n’ayant plus de collège en ZEP auquel se rattacher, elles sortent du réseau. Pourtant, le quartier est classé en zone urbaine sensible (ZUS)…

A Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le collège Victor-Hugo crie à l’injustice. Alors qu’il accueille 66% d’élèves issus de catégories défavorisées, il fera partie d’un réseau d’éducation prioritaire (REP) simple, et non pas d’un REP+, nouveau dispositif réservé aux établissements les plus en difficultés. Or, d’autres collèges ayant