Les avocats grévistes du barreau de Guadeloupe annoncent «le blocage de l'ensemble des audiences, au moins jusqu'au 10 décembre inclus», a indiqué mardi à l'AFP l'une leurs porte-parole, Maître Hellen Bessis, demandant «le retrait» du projet de loi Macron.
Les avocats guadeloupéens ont entamé leur mouvement de protestation le 17 novembre, comme leurs homologues de l'hexagone. Ils ont mené plusieurs actions, bloquant les portes du Palais de Justice durant une heure, ou demandant le report de toutes les audiences, durant la première semaine de grève. Les assises de Basse-Terre ont ainsi été perturbées et un procès en appel pour meurtre, très attendu, reporté à 2015.
Depuis lundi, les avocats sont repassés à l'action en demandant systématiquement «le renvoi de toutes les audiences, civiles, commerciales, pénales, et aux assises», a indiqué Maître Bessis, l'une des porte-parole des robes noires. Elle a ajouté «nous nous battrons pour le maintien d'une juridiction de proximité» menacée, selon elle, par le projet de loi Macron.
Une nouvelle session d’assises devait ainsi s’ouvrir lundi mais finalement, sur quatre affaires prévues, seule la dernière a une chance d’être jugée, étant prévue le 15 décembre, après l’examen du projet de loi en conseil des ministres.
Les magistrats du siège et le parquet s'opposent au blocage
Un blocage dénoncé par les magistrats du siège et du parquet du tri