A Créteil, dans le Val-de-Marne, les trois suspects des agressions d'un couple et d'un retraité de 70 ans, croyant que «les juifs, ça a de l'argent», ont été emprisonnés après leur mise en examen pour violences en «raison de l'appartenance religieuse» des victimes et «association de malfaiteurs». Deux garçons de 20 ans impliqués directement dans le braquage lundi de Jonathan B.,21 ans, au domicile de ses parents dans le quartier du Port à Créteil, et de sa compagne de 19 ans, sont aussi poursuivis pour vol avec armes, séquestration, extorsion, viol en réunion, et le troisième, âgé de 18 ans, pour complicité. Les trois se voient reprocher des «violences en réunion» et antisémites «sur personne vulnérable», sur le retraité le 10 novembre.
Ces actes de violences ciblant des victimes de confession juive ont suscité jeudi des «condamnations» unanimes. Du grand rabbin de France, Haïm Korsia, pour qui «racisme et antisémitisme sont synonymes de la destruction programmée du rêve français» et de la classe politique. Sur Twitter, le Premier ministre, Manuel Valls, a écrit : «L'horreur de Créteil est la démonstration immonde que la lutte contre l'antisémitisme est un combat de tous les jours. Soutien à la famille.» A son tour, le président François Hollande a dénoncé cette «forme de violence d'autant plus insupportable qu'elle vise à diviser».
Pour sa part, Me Marie Dosé, qui défend un suspect, est «choquée»