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Le viticulteur bio qui avait refusé de traiter ses vignes relaxé en appel

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En première instance, l'homme avait écopé d'une amende de 500 euros pour avoir refusé d'appliquer des traitements imposés par arrêté préfectoral.
Emmanuel Giboulot, pose dans les caves de son domaine, le 24 février. (Photo Jeff Pachoud. AFP)
par AFP
publié le 4 décembre 2014 à 15h06

Un viticulteur bio de Côte-d'Or, condamné en première instance à une amende pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, a été relaxé jeudi par la cour d'appel de Dijon. «C'est une victoire de la mobilisation citoyenne, c'est être lanceur d'alerte», a déclaré, à l'issue du prononcé de l'arrêt de la cour, Emmanuel Giboulot, acclamé par son comité de soutien.

Erigé en symbole par certains écologistes, Emmanuel Giboulot pratique la biodynamie depuis les années 1970 sur ses parcelles. Il avait été condamné en avril par le tribunal correctionnel de Dijon à une amende de 1 000 euros, dont la moitié avec sursis, pour avoir refusé en 2013 d'appliquer les traitements imposés par arrêté préfectoral dans l'ensemble des vignobles de Côte-d'Or contre la flavescence dorée, une maladie mortelle de la vigne.

«Il ne s'agit pas de ne rien faire mais d'avoir une action responsable avec la détection et l'arrachage des pieds malades et d'appliquer des traitements uniquement quand il y a véritablement danger, en cernant davantage les zones de traitement», a précisé Emmanuel Giboulot. La profession, y compris la filière bio, s'était désolidarisée du vigneron.

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