«Lutte contre les démarches engagées pour obtenir une GPA.» L'intitulé est clair. L'objectif de la proposition de loi qui suit, limpide : interdire encore davantage la gestation pour autrui (GPA), pratique pourtant déjà prohibée, du moins en France. Derrière cette initiative, le député UMP des Alpes-Maritimes Jean Leonetti, surtout connu pour sa «loi relative aux droits des malades et à la fin de vie». Rejeté en commission des lois, le nouveau texte du député de droite sera présenté ce jeudi dans l'hémicycle à l'occasion d'une niche parlementaire UMP.
De la gesticulation contre ces gestations qui ont le don d'hystériser les positions ? Une peau de banane sous les pieds des socialistes divisés sur la GPA ? Cette proposition de loi répressive déboule en tout cas comme un coup de bâton, à quelques jours de la décision du Conseil d'Etat qui devrait valider la circulaire Taubira censée faciliter l'obtention de papiers d'identité français pour ces enfants nés de GPA. Jusque-là, pour dissuader les couples de tenter une GPA à l'étranger, les pouvoirs publics utilisaient un moyen : le refus de transcrire les actes de naissance des enfants dans les registres nationaux de l'état civil. Mais la