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Libération
Décryptage

Une mesure pour lutter contre la pollution

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La forte concentration de particules dans l’agglomération parisienne y réduit l’espérance de vie de six mois.
Le quartier de la Défense, à Paris, sous la pollution en mars 2014. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 4 décembre 2014 à 19h16

Les cheminées sont-elles une menace pour la santé publique ? Qui est concerné par l’interdiction des foyers traditionnels ? Le point.

Pourquoi cette mesure ?

Ces règles répondent à des raisons sanitaires, explique la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (Driee) d'Ile-de-France. La combustion du bois génère en effet, comme les véhicules, de microscopiques particules dangereuses pour la santé. La concentration de celles-ci dans l'atmosphère dépasse régulièrement les seuils réglementaires, réduisant l'espérance de vie de six mois dans l'agglomération parisienne. Or, selon la Driee, le chauffage au bois représente 23% des émissions totales de ces particules en Ile-de-France, «soit autant que l'échappement des véhicules routiers». Et les foyers ouverts seraient à l'origine de plus de la moitié de ces émissions.

Toutefois, le phénomène semble moindre si l’on s’intéresse à la concentration de ces particules dans l’air, c’est-à-dire aux quantités effectivement respirées par les individus. Au bord du périphérique, le trafic représente 40% des particules émises localement, et le chauffage résidentiel au bois seulement 4%. Lorsque l’on s’éloigne des axes routiers, les proportions passent respectivement à 8% et 7%. De ce point de vue, les feux de cheminées peuvent apparaître comme un problème moins pressant que celui du trafic automobile.

Les émissions de particules fines en Ile-de-France