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Relaxé dans une affaire mineure, Guérini revient dans le jeu marseillais

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Le président du conseil général sort blanchi par la justice dans sa première affaire. En attendant les dossiers lourds, il aborde les départementales en position de force.
Jean-Noël Guérini, lors du meeting de lancement de son mouvement «La Force du 13». (Photo Boris Horvat. AFP)
publié le 8 décembre 2014 à 10h00
(mis à jour le 8 décembre 2014 à 10h28)

Le dossier devait être une ouverture avant les grands procès prévus pour Jean-Noël Guérini. Mais ces préliminaires viennent de tourner à l’avantage de l’élu. Mis en examen à Marseille dans plusieurs affaires lourdes concernant notamment les marchés publics de son département, Jean-Noël Guérini va pouvoir attendre les suites judiciaires plus tranquillement. Et les prochaines cantonales avec appétit. La justice vient en effet de lui rendre involontairement un fier service. Le président (ex-PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône a obtenu, ce lundi, une relaxe dans un dossier mineur et fragile, le licenciement d’un collaborateur pour lui permettre de se présenter aux législatives.

Au printemps 2011, fraîchement réélu à la tête de son département, Guérini se sépare de Jean-David Ciot, alors conseiller à son cabinet (aujourd’hui premier fédéral du PS des Bouches-du-Rhône). Homme de confiance, Ciot va se présenter un an plus tard aux législatives, il lui faut partir à temps. La loi interdit en effet de se présenter à la députation si l’on a été dans l’année précédente collaborateur de cabinet d’une collectivité départementale ou régionale située sur le ressort de la circonscription visée. La justice soupçonnera Guérini d’avoir licencié Jean-David Ciot pour lui permettre de préparer sa campagne avec 65 000 euros, l’équivalent d’un an de salaires en indemnisation. Cela s’appelle un détournement de fonds publics.

Charges insuffisantes

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