Trois hommes et deux femmes, arrêtés mardi à Marseille, sont suspectés d'avoir aidé Mehdi Nemmouche, 29 ans, tueur présumé du musée juif de Bruxelles. C'est dans le volet français de l'enquête que ces cinq connaissances du jihadiste de Roubaix parti en Syrie ont été placées en garde à vue pour 96 heures au maximum. Le parquet de Paris a en effet ouvert le 10 octobre une information judiciaire pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, homicides volontaires avec préméditation et complicité d'assassinats» d'un couple de touristes israéliens, d'une bénévole française du musée et d'un réceptionniste belge.
Les juges antiterroristes parisiens et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) cherchent à déterminer si «des contacts ont pu aider Nemmouche d'une manière ou d'une autre» à perpétrer cet attentat à Bruxelles, le 24 mai. La vidéosurveillance du musée juif montre un homme armé et coiffé d'une casquette qui agit seul, mais l'hypothèse de «complicités sur place ou par fourniture de moyens» n'est pas exclue. Par ailleurs, les enquêteurs sont persuadés que le fugitif Nemmouche, rattrapé le 30 mai à Marseille lors d'un contrôle inopiné dans un bus, n'est pas venu dans la cité phocéenne «par hasard» : «Il avait un point de chute et des contacts dans la région.» A commencer par un islamiste extrémiste - figurant parmi les suspects - que le braqueur de supérette de Roubaix a rencontré en détent