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Fin de vie : un prudent projet de loi

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publié le 11 décembre 2014 à 18h56

Ce vendredi matin, à l’Elysée, Alain Claeys, député socialiste, et Jean Leonetti, député UMP, vont remettre leur rapport sur la fin de vie, à François Hollande qui, pour l’occasion, sera accompagné de Manuel Valls et de deux ministres, Christiane Taubira et Marisol Touraine.

La conclusion des deux députés ? Un texte dit «de convergence», qui prend la forme d'un projet de loi. A sa lecture, certains seront déçus, car les conclusions de deux parlementaires ne modifient pas la loi Leonetti qui repose sur «le laisser mourir», sans permettre le moindre geste actif vers le décès. C'est la même philosophie qui prévaut. La question du suicide assisté, ainsi, n'est pas abordée ; les deux parlementaires vont demander que les directives anticipées, écrites par le patient, aient un caractère plus contraignant, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Une aide à mourir ? L'expression ne devrait pas être reprise ; dans le projet de loi, les deux parlementaires devraient donner, cependant, un cadre plus formel à la sédation, cette perfusion qui permet d'endormir profondément le patient lorsque celui-ci est en fin de vie, et l'endormir ainsi «jusqu'au décès». Bref, des petits pas, tout en restant dans le cadre actuel.

Lors de la remise du rapport, le Président doit, en tout cas, prendre la parole. Il fixera le calendrier, et précisera les souhaits du gouvernement avec, semble-t-il, le dépôt prochain d’un texte de loi. Ira-t-il plus loin que les propositions des deux parlementair