Le débat autour des notes à l’école a animé les Journées nationales de l’évaluation, qui se terminent ce vendredi 12 décembre à Paris. La question n’en est pas moins passionnelle à l’étranger. La différence entre notre pays et nombre de pays de l’OCDE ? Le dernier rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) rendu public, mardi 9 décembre, montre clairement que la France est restée le plus souvent fidèle à une vision historique de l’évaluation, arc-boutée sur notre échelle de notation chiffrée notamment au collège et lycée de 1 à 20 alors que de nombreux pays ont profondément rénové leur système d’évaluation. En effet, aux côtés de programmes scolaires très complets corsetant l’activité pédagogique dans la classe, l’évaluation a longtemps été en France le refuge de la liberté pédagogique des enseignants. Alors que, dans la grande majorité des pays de l’OCDE, des réglementations strictes imposaient, dès les années 70, des critères d’évaluation des élèves de plus en plus prescriptifs, et que, dans d’autres pays, les collectifs enseignants fortement présents imposaient, de fait, des formes d’harmonisation des notes, les enseignants français ont longtemps bénéficié d’une marge de manœuvre individuelle sur le sujet.
A partir des années 70, dans de nombreux pays de l’OCDE, les réflexions voient le jour autour d’évolutions de la notation chiffrée traditionnelle soit vers des écoles sans notes au primaire, comme au Danemark ou en Finlande ; soit vers de nouve