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Libération
Interview

«On sort d’une vision mortifère des territoires prioritaires»

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La refonte de l’éducation prioritaire, qui concerne un réseau de 1 082 collèges, s’inscrit dans une réflexion plus globale sur l’école, explique Daniel Frandji, sociologue.
Paris, mercredi, manifestation d'enseignants et de parents d'élèves contre la nouvelle carte d'éducation prioritaire. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 17 décembre 2014 à 20h16

Une carte de France presque aussi attendue que le redécoupage régional. Mercredi matin, la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a présenté la nouvelle carte de l’éducation prioritaire. On ne parlera plus de ZEP (zone d’éducation prioritaire), mais de REP, pour réseau d’éducation prioritaire, et de REP-Plus pour les établissements les plus en difficulté. Au total, seront concernés 1 082 collèges, et les écoles primaires qui en dépendent.

Najat Vallaud-Belkacem a voulu souligner que ce redécoupage ne tombait pas de nulle part. «Le calcul de l'indice social [l'indicateur qui a servi de base au rectorat, ndlr] est objectif et transparent», a-t-elle souligné. Cet indice comprend le pourcentage d'élèves issus de catégories sociales défavorisées, le taux de boursiers, la part d'élèves issus d'une zone urbaine sensible, ainsi que le taux de collégiens ayant un an de retard ou plus à l'entrée en sixième. C'est pourtant autour de cet indice social que se sont cristallisées, ces dernières semaines, les critiques de la part de parents et d'enseignants dont les établissements sortent du dispositif de l'éducation prioritaire. Pour les rassurer, la ministre de l'Education a indiqué que les collèges concernés bénéficieraient d'une «clause de sauvegarde négociée avec chaque établissement, pour que le nombre d'enfants par classe reste bas, et une indemnité sera versée pendant trois ans aux enseignants [les profs en ZEP touchent une prime ndlr]».

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