L'agression dont ont été victimes trois policiers dans l'enceinte même du commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) samedi, laisse peu de place aux supputations selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. «Les premiers éléments de l'enquête orientent les investigations» vers des activités à «caractère terroriste», laissait entendre un communiqué publié après son passage express sur place. Mais pour les proches de Bertrand Nzohabonayo, alias «Bilâl», ce jeune Français d'origine burundaise récemment converti à l'Islam, c'est plutôt la piste de l'instabilité psychologique qui prend le dessus. «Les médias avancent des choses sans savoir», accuse «Boubou37», un rappeur proche du jeune homme de 20 ans, tué de plusieurs balles tirées par les policiers. Boubou37 réside, comme Bilâl, de la cité populaire de la Rabière. «C'était un garçon calme qui nous accompagnait régulièrement à la mosquée, mais sans plus. Parfois, il pétait les plombs, c'est vrai. Mais, franchement, cette affaire n'a rien de religieux» sans s'étendre sur la nature des «pétages de plombs» de Bilâl. Il assure que «dans la cité, les gars sont choqués» par cette histoire .
Sur le marché dominical, à deux pas du commissariat encore cerné par plusieurs cars de CRS, les discussions relatives aux achats de Noël ont laissé place aux commentaires sur l'affaire qui a projeté cette commune de 36 000 habitants de la banlieue de Tours sur le devant de la scène médiatiqu