Il est 13 heures ce vendredi quand éclatent des coups de feu, suivis d'une prise d'otages dans une supérette casher, Porte de Vincennes, à Paris. Un homme, soupçonné d'être impliqué dans la fusillade survenue jeudi à Montrouge, a fait irruption dans le commerce, équipé de deux fusils-mitrailleurs.
Très vite, le périmètre est bouclé par les forces de sécurité, lourdement armées. A cet instant, Benjamin Sire, journaliste indépendant, se trouve bloqué dans un bureau d'un immeuble donnant sur le rond-point de la Porte-de-Vincennes, non loin du supermarché casher.
«Des bruits sourds»
«Je suis dans un bureau en hauteur, j'ai une vue sur tout le rond-point de la porte de Vincennes. La place est déserte, il n'y a plus que des camions de pompiers - j'en vois six - et des voitures de police. Des hélicoptères tournent au dessus. Tout est allé très vite à 13h30. On a entendu tout à coup de nombreuses sirènes, des bruits d'hélicos, et ils ont évacué toute la place en quelques minutes à peine. C'était très très impressionnant de rapidité. J'ai essayé de sortir de l'immeuble mais les policiers me l'ont interdit.» Benjamin Sire relate également avoir entendu «au tout début, à 13h30, des bruits sourds. Des voisins qui habitent plus bas dans l'immeuble disent que c'était des coups de feu, moi je ne pourrais pas être aussi formel, je dirais des bruits très forts et très mats, ensuite couverts par les sirènes».
D'un coup silence impressionnant @Will_ld @dom_albertini Brigade intervention aux aguets ? #PorteDeVincennes pic.twitter.com/HjKCeudyxn
— Benjamin Sire (@BenjaminSire) January 9, 2015
«Un magasin très fréquenté»
«Un monsieur est rentré avec un fusil»
Sur Europe 1, un homme qui se trouvait dans le supermarché quand a éclaté la fusillade et avant que débute la prise d'otages témoigne. «Les gens faisaient leurs achats. Un monsieur est rentré avec un fusil et a tiré de partout. Deux secondes après je me suis sauvé. Les coups de feu ont continué après. Je me suis dit : "Si je ne fuis pas, j'y reste".»