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Parcours, sécurité, personnalités présentes... Ce qu'il faut savoir sur la marche parisienne

Fusillade meurtrière à «Charlie Hebdo»dossier
Deux itinéraires sont prévus, les transports seront gratuits toute la journée, et un exceptionnel dispositif de sécurité est déployé. Les détails.
Plusieurs centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues de Paris, dimanche. (Photo Yves Herman. Reuters)
publié le 11 janvier 2015 à 8h53

Des centaines de milliers de personnes sont attendues à Paris ce dimanche après-midi pour la marche citoyenne, en hommage aux victimes des attentats qui ont frappé le pays ces derniers jours. Le point sur ce qui va se passer.

Le parcours

Deux parcours «parallèles sécurisés» sont prévus. Un «itinéraire principal», d'environ trois kilomètres, reliera la place de la République à la place de la Nation par le Boulevard Voltaire, un parcours «bien connu des forces de l'ordre», a précisé le préfet de police de Paris Bernard Boucault.

Et deuxième itinéraire, «de délestage» passera par l'avenue de la République, le boulevard Ménilmontant puis l'avenue Philippe-Auguste ou en cas de besoin par l'avenue Charonne pour rejoindre le cours de Vincennes, qui sera réservé pour faciliter la dispersion du public.

La sécurité

Les mesures de sécurité sont draconiennes : cette manifestation intervient alors que le plan Vigipirate, est  actuellement à son niveau le plus élevé - «alerte attentat» - en Ile-de-France.  C'est le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui s'est chargé en personne de présenter samedi après-midi le dispositif, «exceptionnel».

Quelque 2 200 hommes seront mobilisés. Parmi eux, «150 policiers en civil se chargeront de la protection des hautes personnalités et de la surveillance générale du public» et «vingt équipages des Bac parisiennes de la détection des individus à risque», a annoncé le ministre. «Des tireurs d'élite seront positionnés sur les toits des immeubles bordant le parcours», a-t-il dit, affirmant que «les toits et les égouts feront l'objet d'inspections préalables».

Par ailleurs, les partis politiques et les syndicats participant à cette manifestation devraient «contribuer à l'effort de sécurité, en aidant notamment à encadrer la manifestation», selon une source policière.

Enfin, dans le cadre du plan Vigipirate, 2 000 policiers et 1 350 militaires protègeront en outre les sites sensibles à Paris et son agglomération : sièges des médias, lieux de culte, écoles confessionnelles, bâtiments publics, représentations diplomatiques.

Les transports

Dimanche, l’ensemble des transports en commun en Ile-de-France seront gratuits pour faciliter l’accès à Paris et aider au bon déroulement de la manifestation. Sachez que les stations de métro Rue des boulets, Voltaire, et Oberkampf seront fermées à partir de 11 heures. Et celles de Richard-Lenoir, Bréguet-Sabin, Filles du Calvaire, Chemin Vert, Sébastien Froissart, Parmentier et Saint-Maur à partir de midi.

Les personnalités présentes

Les familles des victimes doivent marcher en tête du cortège. Suivront le chef de l’Etat et les hôtes étrangers, puis les personnalités politiques françaises.

Les personnalités politiques. François Hollande accueillera les dirigeants internationaux et les personnalités françaises à l'Élysée avant de se rendre avec eux place de la République à Nation. «En général, les personnalités ont un point de rendez-vous au départ de la manifestation puis elles sont introduites à l'intérieur du cortège et n'y restent que peu de temps», a précisé une source policière à l'AFP.

Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendues. Côté européen: la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron, le président du conseil italien Matteo Renzi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen, Martin Schulz, le président du Conseil européen Donald Tusk, les chefs de gouvernement danois Helle Thorning-Schmidt, belge Charles Michel, néerlandais Mark Rutt, grec Antonis Samaras, portugais Pedro Passos Coelho, tchèque Bohuslav Sobotka, letton Laimdota Straujuma, bulgare Boïko Borisov, hongrois Viktor Orban et croate Zoran Milanovic ainsi que le président roumain, Klaus Iohannis.

Sont également attendus: le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec son chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi de Jordanie Abdallah II et la reine Rania, la présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommaruga, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, la présidente du Kosovo Atifete Jahjaga, les Premiers ministres albanais Edi Rama, turc Ahmet Davutoglu et géorgien Irakli Garibachvili, le président ukrainien Petro Porochenko et le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa.

L'Afrique est représentée par les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, gabonais Ali Bongo, nigérien Mahamadou Issoufou et béninois Thomas Boni Yayi, l'Amérique du Nord par le ministre américain de la Justice Eric Holder et le ministre canadien de la Sécurité publique Steven Blaney. De nombreux autres pays ont prévu d'envoyer des représentants de leur diplomatie pour les représenter dimanche, à l'instar du Maroc ou du Brésil représenté par son ambassadeur à Paris.

Côté français, François Hollande et Manuel Valls seront entourés de plusieurs ministres. Participeront également l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, et les ex-Premiers ministres Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.

On attend aussi la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, et son prédécesseur, Bertrand Delanoë, de très nombreux responsables politiques de tous les grands partis, de Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du Parti de gauche à Nicolas Dupont-Aignan, leader de Debout La France (droite souverainiste), en passant par François Bayrou, le président du parti centriste MoDem (qui défilera non dans le cortège de tête mais au sein de la foule).

Le parti d'extrême droite, Front National, s'estime exclu de cette «marche républicaine», mais plusieurs de ses responsables ont indiqué qu'ils manifesteraient dans les villes ou départements où ils sont élus. Marine Le Pen défilera, elle, à Beaucaire dans le Gard.

Les personnalités religieuses. Seront présents : Joël Mergui (président du Consistoire central israélite), Moché Lewin (directeur exécutif de la Conférence des rabbins européens), Roger Cukierman (président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Crif), Mgr Stanislas Lalanne (évêque de Pontoise en région parisienne) et Mgr Pascal Delannoy (évêque de Saint-Denis, à la périphérie de Paris) au nom de la Conférence des évêques de France.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam de France, ainsi que l'UOIF (proche des Frères musulmans), ont appelé également «les citoyens de confession musulmane à rejoindre massivement» les marches.