Un couple d'ex-militants du Front national qui avait dénoncé des propos racistes, antisémites et homophobes tenus selon lui au sein du parti est jugé à partir de lundi à Toulouse dans un procès pour diffamation intenté par Marine Le Pen. «Ce que l'on a dit, c'est la vérité à 100 %, on n'a rien inventé, rien exagéré. Je ne vois pas pourquoi on serait condamnés, surtout qu'on parle tant aujourd'hui de la liberté d'expression en France», s'est défendu Thierry Portheault, chauffeur routier de 42 ans. En novembre 2013, sa femme, Nadia, avait annoncé qu'elle renonçait à briguer pour le FN la mairie de Saint-Alban (périphérie de Toulouse), se disant écœurée par le racisme et l'homophobie constatés au FN de Haute-Garonne. Peu après, le parti portait plainte avec constitution de partie civile et qualifiait les accusations du couple de «mensongères». Pour le secrétaire départemental du FN de Haute-Garonne, Julien Leonardelli, la dénonciation était l'aboutissement d'«une sombre histoire de jalousie» liée au refus du parti d'accéder aux «multiples exigences» du couple. Un journaliste de la Voix du midi, poursuivi pour «complicité», comparaît aux côtés du couple.
Histoire
Un couple jugé pour avoir dénoncé du racisme au FN
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publié le 18 janvier 2015 à 20h16
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