Menu
Libération
Brut de net

Dodo la Saumure: «J’ai peur que DSK ternisse ma réputation»

Dominique Alderweireld le 22 juin 2012 à Tournai. (Photo Virginie Lefour. AFP)
publié le 31 janvier 2015 à 11h09

C’est important une réputation. Surtout quand on est un petit commerçant. Ça se construit patiemment. On fait attention années après années à bien soigner sa clientèle, à être poli, à donner au culte et dire bonjour au bourgmestre. Il ne faudrait tout de même pas, un jour, que les voisins puissent penser que l’on s’adonne à des activités immorales ou illégales. Qu’en diraient-ils? C’est ce qui arrive finalement à ce pauvre Dodo la saumure. Le souteneur, aux affaires qui vont et qui viennent, comme pour tous les braves commerçants, se dit victime, d’une certaine manière, de DSK.

Dominique Alderweireld a peur que l'ancien directeur du FMI «ternisse sa réputation», explique-t-il dans une vidéo publiée par la Voix du Nord, alors que le procès du Carlton doit ouvrir lundi. Plus c'est gros, plus ça passe.

Dans une affaire qui manque de personnages acceptant de parler aux médias, heureusement qu'il y a Dodo la saumure, le proxénète belge. Avec son air morne et sa gouaille truculente, il continue, interview après interview, d'être un excellent client pour la presse en balançant parfois des énormités plus grosses que les fesses d'une blanc bleu belge. Selon lui, dans l'affaire du Carlton, il n'y est ainsi pour rien: «Des gens aimant le sexe, les parties fines, ont recruté parmi les filles qui sont indépendantes, en dehors de leurs heures de travail. Ces filles se sont rendues dans ces endroits tout à fait consentantes. […] Mon rôle est mineur comme tout patron de maison close sur la Belgique». 

Mais la Voix du Nord rappelle également que l'image de bon vieux papy qui s'occupe bien de ses filles est erronée. Une prostituée dénonçait récemment les conditions de travail, «un abattage» selon elle, tandis qu'un reportage de 90'Enquêtes sur TMC montre que Dominique Alderweireld compare les femmes à des produits de supermarché. 

A revoir :