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Libération
Témoignage

«La priorité, c’est la seconde boîte noire»

Xavier Roy pilote d'hélicoptère de la sécurité civile
publié le 25 mars 2015 à 21h26

«Mardi, on a d’abord survolé la zone du crash pour voir s’il y avait des survivants. Mais vu l’état de l’avion, tous les pilotes qui ont survolé les lieux ont pensé très tôt qu’on n’en trouverait pas. Habituellement, quand on va sur site, on voit la carlingue. Là, il n’y a rien. Ce qui nous a surpris aussi, c’est cette descente de façon régulière de l’avion, jusqu’à s’écraser, sans aucune action des membres de l’équipage. Il n’y a pas eu non plus d’appel radio, alors que ça devrait être le premier réflexe. L’enquête dira ce qui s’est passé.

«Mon rôle aujourd’hui, c’est de coordonner au sol les équipes qui font les rotations. On a quatre hélicoptères de la gendarmerie, deux de la sécurité civile et un militaire, dont la mission est de sécuriser le site pour le bon déroulement de l’enquête. Dans chaque hélico, il y a un pilote et un mécanicien, qui assure de son côté la sécurité des passagers et l’hélitreuillage des personnes et du matériel. La priorité est de chercher la seconde boîte noire. Nous avons aussi transporté ce matin des médecins légistes. Eux seuls sont habilités à faire les constats de décès. Par la suite, les corps seront également rapatriés par hélicoptère pour être identifiés. Mais tout cela va prendre beaucoup de temps.»