Face à l'hécatombe dans les ruches, la Fondation Hulot réclame une «décision d'urgence». Mercredi, deux publications dans Nature sonnaient l'alerte sur les effets des pesticides néonicotinoïdes sur les abeilles. C'en est trop pour la Fondation Hulot : «Alors que les apiculteurs français font face en ce printemps 2015 à une mortalité sans précédent de leurs colonies d'abeilles», le gouvernement doit «réunir en urgence l'ensemble des acteurs français concernés».
Les néonicotinoïdes, sont suspectés de décimer les insectes pollinisateurs, irrésistiblement attirés par ces pesticides. En 2013, trois substances ont été provisoirement interdites au niveau européen pour certaines cultures, comme le maïs. Mais d’autres molécules restent autorisées et l’interdiction ne concerne pas les céréales d’hiver. Les députés avaient créé la surprise en votant, contre l’avis du gouvernement, l’interdiction de ces substances à compter de janvier 2016. La Fondation Hulot attend la confirmation de ce moratoire par les sénateurs.