C'est un cocktail drogue-alcool, mêlé au stress de l'interpellation, qui aurait été fatal à Wissam el-Yamni, décédé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) dans la nuit de la Saint-Sylvestre en 2011. Telle est la conclusion d'une expertise demandée par la juge d'instruction en charge du dossier, à la demande de la famille de l'homme de 30 ans. Réalisée par un collège d'experts médicaux, elle valide l'existence de fractures liées aux coups portés par les policiers mais ne fait aucun lien direct entre leur existence et la mort de Wissam el-Yamni. Sa famille, elle, estime le contraire. Un rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait relevé l'emploi sur la victime, lors de son transport au commissariat, de la technique du «pliage», qui consiste à maintenir la tête appuyée sur les genoux.
Deux policiers qui avaient transporté le jeune homme avaient été mis en examen en mars 2014. L’une de ces procédures a été annulée en janvier. Les avocats de la famille, comme celui du policier, n’ont pas souhaité s’exprimer mercredi.