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Libération

A Paris, encore un pic dans la Jeune Rue

publié le 10 juin 2015 à 20h37

C'est à se demander si la Jeune Rue en finira un jour avec les polémiques. Le projet culinaro-philosophico-artistique lancé début 2014 par Cédric Naudon devait raviver le vieux quartier parisien des rues du Vertbois-Notre Dame de Nazareth-Volta (IIIe arrondissement) en y implantant 36 commerces de bouche habillés par des designers de renom. A chaque commerce de respecter la chaîne alimentaire et le produit et de réduire les intermédiaires.

Quatre mois après l'annonce du placement en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris d'une partie du projet (huit sociétés appartenant à Cédric Naudon, le président de la Jeune Rue), voilà qu'une jeune start-up parisienne vient le titiller sur son terrain. HopShop, société créée en décembre 2014, s'est spécialisée dans le business des pop-up, ces boutiques éphémères qui pullulent désormais dans la mode et le design. Jouant la provocation, les trois dirigeants de la start-up assurent dans un communiqué que si la Jeune Rue était de l'histoire ancienne, eux allaient se charger de raviver ce bout du «Haut Marais» en ouvrant des boutiques éphémères, du 4 au 18 juillet, parfois dans les lieux que Cédric Naudon souhaitait réaménager. La société a lancé une campagne de crowdfunding pour permettre à une quinzaine de designers, stylistes, cuisiniers de s'installer entre les rues du Vertbois et Notre-Dame-de-Nazareth sans avoir à financer eux-mêmes la location. Naudon, muet depuis six mois, nous a confié qu'il comptait assigner la société HopShop «car ils utilisent le nom de la Jeune Rue, en affirmant vouloir la raviver. Mais la Jeune Rue n'est pas morte et eux ne resteront que quinze jours là. Ils n'ont pas à utiliser le nom de ce projet et surtout pas à répandre des idées fausses. Ils n'ont même pas eu la délicatesse de venir me voir».