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Libération

Décès de Marion Scali, pilier de «Libération»

publié le 19 juin 2015 à 20h36

Marion Scali, née en 1949, décédée vendredi, était arrivée à Libération en 1985, après plusieurs années passées au Nouvel Observateur. Elle suivit d'abord l'actualité théâtrale avant de s'occuper des pages Guide puis de diriger l'Edition, service central du journal par lequel passent tous les articles pour être relus et titrés. Elle exerçait le pouvoir avec une énergie qui lui fit autant d'amis que d'ennemis. Son courage ne s'appliquait pas qu'à sa vie professionnelle et, en 1993, elle fut placée en garde à vue, après une fouille au corps, pour s'être indignée de la façon dont des policiers intervenaient à l'égard de deux jeunes gens dans le VIe arrondissement de Paris. Sa dernière intervention dans Libération fut un courrier, en 2006, dénonçant la conduite irresponsable d'un jeune conducteur sur le parking d'un fast-food d'Etampes (Essonne) où elle eut le «réflexe idiot» de cogner sur le coffre de la voiture.

Marion Scali quitta Libération en 1995. Après avoir collaboré à d'autres journaux, elle s'était retirée dans le Perche pour donner libre cours à sa passion du cheval (et de la cuisine).

Traductrice de Bruce Chatwyn (les Jumeaux de Black Hill, chez Grasset), elle est aussi l'auteur de Ce soir, on dîne à la maison (avec Andrée Zana-Murat, chez Albin Michel), le Livre de cuisine des grandes tablées amicales, et de Brève Histoire du cheval (éd. J. C. Béhar).