«Chikungunya, dengue : alerte rouge au moustique tigre» apprend-on sur différents sites d’information en début d’après-midi (ici, là, ou encore là). Bouches‐du‐Rhône, Vaucluse, Lot‐et‐Garonne, Ardèche, Saône‐et‐Loire : la liste des zones touchées n’en finit pas. D’autant que les articles précisent bien que le moustique est «implanté et actif». Mais ce n’est pas tout : ce moustique tigre colporte le chikungunya, la dengue et «peut aussi vous infecter de la fièvre jaune et la fièvre du Nil». Pire, au terme d’une minute trente d’une vidéo d’un organisme se faisant appeler «Vigilance Moustiques», on annonce en toutes lettres que «le moustique tigre aura sans doute colonisé l’ensemble du territoire à l’horizon 2030».
Après un moment de panique bien légitime, suivi immédiatement d'un échange téléphonique bref mais efficace avec un porte-parole du ministère de la Santé, qui nous affirme que cette information «n'a pas l'aval du ministère», on se prend à errer sur le site de Vigilance Moustique, qui se dit «premier site d'information actualisée sur les moustiques. Il s'avère, en deux clics trois mouvements, que le site est administré par un fabricant de répulsifs anti-moustiques, Manouka, qui propose à l'envi des produits afin de se débarrasser de ce nuisible. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.