Après l’acquittement de Patrick Dils en appel devant la cour d’assises des mineurs du Rhône à Lyon le 24 avril 2002, le tueur en série Francis Heaulme est renvoyé devant les assises dans l’affaire du meurtre de deux enfants à Montigny-lès-Metz, le 28 septembre 1986. Au moment des faits, il travaillait dans une société proche des lieux du crime. Son procès s’ouvre le 31 mars 2014. Sur le banc des accusés, Francis Heaulme se dit innocent. Henri Leclaire, déjà soupçonné du meurtre au début de l’enquête en 1986, est signalé comme ayant été présent sur la scène du crime. Heaulme l’accuse. Le lendemain, les déclarations contradictoires de Leclaire à la barre mènent à un report du procès. Le 5 août 2014, il est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour les meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, 8 ans au moment des faits.
Lors du procès en appel devant la cour d'assises de Paris en novembre 2005 des six des dix personnes condamnées dans l'affaire Outreau, l'accusation s'effondre. «Mes enfants donnaient des noms, je n'ai fait que suivre. […] Il m'est passé une folie par la tête […] J'ai menti», déclare Myriam Badaoui, leur principale accusatrice en demandant «pardon». Son ex-mari, Thierry Delay, confirme ses propos. A la fin du procès, l'avocat général requiert l'acquittement de l'ensemble des accusés. Fait exceptionnel : le procureur général de Paris, Yves Bot, viendra même dans la salle d'audience lors de la dernière journée du procès pour présenter ses excuses aux accusés au nom de la «justice». Le 1er décembre 2005, un verdict d'acquittement général pour l'ensemble des accusés est rendu.