Menu
Libération

Des universités de plus en plus sélectives, selon l’Unef

publié le 15 juillet 2015 à 22h36

Alors que le code de l'éducation mentionne que «le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat», les universités n'hésitent pas à multiplier les parcours sélectifs, une pratique interdite. L'Union nationale des étudiants de France (Unef) consacre chaque année une enquête à ces pratiques illégales des universités. Selon l'édition 2015, 54 établissements mettent en place une sélection (contre 33 en 2014) concernant 334 formations, accuse l'Unef. C'est 20 % du nombre total des licences. «Il n'a jamais été aussi difficile pour un bachelier de s'inscrire dans la filière de son choix», martèle William Martinet, président du syndicat.

Pour opérer leur sélection, les filières activent divers leviers : admission sur dossier, entretien en fonction des notes au bac, et tri des étudiants souhaitant faire des doubles licences. Outre cette sélection, plusieurs universités réduisent leurs capacités d’accueil : 767 licences seraient concernées, soit 30 % des formations, certaines facultés n’hésitant plus à utiliser le tirage au sort pour trier les étudiants. Par exemple, 14 universités le font en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) où les demandes ont explosé. L’Unef envisage de mener des actions en justice.

Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon, a reconnu mercredi que les universités font face au défi du «choc démographique». On compte 50 000 étudiants supplémentaires par an. «Ça mérite qu'on soutienne financièrement de manière pérenne les établissements