Pierre Giacometti en a fini jeudi après-midi avec sa garde à vue. L'ancien conseiller opinion de Nicolas Sarkozy est reparti libre des locaux de la police après deux jours d'audition, sans plus de formalités – pour le moment. Ce n'est qu'en septembre, dans le cadre d'un nouvel «interrogatoire de première comparution» devant le juge d'instruction, qu'il saura s'il est mis en examen ou pas dans l'affaire des sondages de l'Elysée, où des millions d'euros ont été dépensés par le Château sans appel d'offres.
Patrick Buisson, maître d'œuvre des sondages, n'a pas bénéficié d'un tel délai de réflexion : il a été mis en examen mercredi pour «détournement de fonds publics» et «recel de favoritisme» dans la foulée d'une plus courte garde à vue. Lui aussi sera réinterrogé plus longuement par le juge d'instruction. D'autres anciens collaborateurs élyséens, comme le secrétaire général Claude Guéant ou la directrice de cabinet Emmanuelle Mignon, avaient été entendus en juin, sans contrainte de garde à vue et encore moins de mise en examen – du moins à ce stade.