Huit jours après l’attaque du Thalys, Bernard Cazeneuve a présenté samedi une série de mesures, lors d’une réunion entre neuf pays européens.

Le contrôle aléatoire des bagages à bord des trains sera mis en œuvre «dans les semaines à venir», a annoncé le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies. Ce contrôle pourra viser soit les bagages de personnes au hasard, soit «tous les bagages» d'un même train. Par ailleurs, les pouvoirs des agents de la Surveillance générale (Suge, police ferroviaire) seront renforcés pour leur permettre decontrôler visuellement les bagages, à l'instar des agents de sécurité des grands magasins. Ils pourront aussi procéder à des «palpations de sécurité» des voyageurs et seront «autorisés à patrouiller et à verbaliser, en tenue civile et armés» dans les trains, a indiqué la SNCF.

Les neuf pays se sont engagés à réfléchir à une généralisation des billets nominatifs. «Nous continuerons d'appliquer de manière systématique […] des contrôles sur les personnes jouissant de la libre circulation», ajoute le ministère de l'Intérieur, qui invite la Commission européenne à examiner «une modification ciblée des règles du code frontières Schengen». Les pays devront par ailleurs inscrire systématiquement dans le SIS, seul fichier commun entre les Etats membres, les personnes suspectées d'être jihadistes. Cazeneuve a également invité la Commission européenne à revoir en urgence la législation sur le contrôle des armes à feu.

Ces mesures seront évoquées lors d’une réunion à l’Intérieur le 17 septembre. Une proposition de loi «de lutte contre la fraude et de renforcement de la sûreté dans les transports», qui pourrait être votée avant la fin de l’année, a d’ores et déjà été annoncée par le député PS Gilles Savary.