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Analyse

80 km/h : la mortalité baisse, la défiance reste

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Entré en vigueur en juillet 2018, l’abaissement de la limite de vitesse a réduit à la fois le nombre de morts sur les routes et la gravité des accidents. Pourtant, un tiers des conseils départementaux ont rétabli, au moins partiellement, les 90 km/h.
Dans le Cantal, le 15 janvier, sur les lieux d’un accident de la route. (Bálint Pörneczi/Libération)
publié le 27 février 2021 à 12h06

On meurt moins sur les routes en roulant à 80 km/h. Telle est la conclusion d’un rapport d’évaluation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) (1), rendu public le 1er juillet mais passé relativement inaperçu en raison de la crise sanitaire. Le document laisse peu de doutes sur la pertinence de la réduction de la vitesse sur le réseau routier secondaire : entre juillet 2018 et décembre 2019, il y a eu 331 morts de moins sur les routes françaises (hors autoroute et agglomération) par rapport à la période de référence relativement stable de 2013 à 2017.

La mesure entrée en vigueur en juillet 2018 a réduit le nombre de victimes comme la gravité des accidents. Alors qu’en vingt mois, les 80 km/h ont démontré toute leur efficacité, un tiers des conseils départementaux ont paradoxalement rétabli, au moins partiellement, la vitesse à 90 km/h sur leurs routes. La loi d’orientation des mobilités (LOM) votée fin 2019, après la crise des gilets jaunes,