Sous les platanes, devant la sous-préfecture d’Alès, les drapeaux rouges du PCF et ceux de la CGT dominent une foule de 1 500 personnes - chiffres des organisateurs - venues manifester contre l’extrême droite ce lundi 2 juin au soir. Sur l’estrade, Anaïs, militante des Jeunes Communistes, raconte la violence brutale vécue, dans la nuit du 30 au 31 mai, au bar associatif Le Prolé, alors que des milliers de personnes étaient rassemblées dans la ville cévenole pour la feria de l’Ascension.
Vers une heure du matin, la fête battait son plein lorsqu’une douzaine de jeunes surgissent brusquement et attaquent les militants communistes qui tenaient l’un des comptoirs du Prolé disposés autour de sa cour intérieure. «La moitié des bénévoles ont été blessés», témoigne la jeune femme. En secourant un camarade, elle est frappée d’une chaise en métal sur la tête. Puis elle voit les assaillants «gazer la foule à bout portant avec des lacrymogènes» avant de s’enfuir. Dans la rue, devant le bar, «un homme à terre [est] frappé de coups à la tête», continue-t-elle. Alors qu’elle prend sa défense, «ils [me donnent] des coups de pied que [je pare] avec le bras», encore bleu d’un gros hématome.
Sur l’estrade, une autre jeune militante communiste affirme que «six victimes ont porté plainte» parmi la vingtaine de personnes frappées ou asphyxiées par les lacrymogènes. «Une dizaine de témoignages» ont été recueillis jusque-là. Comme d’autres, Cécile pointe du do