Une orque est brodée sur les baskets blanches de la première. Un bleu océan colore les lunettes du second. C’est de pied ferme et l’œil alerte que Muriel Arnal et David Perpiñan attendent devant l’entrée de Marineland à Antibes (Alpes-Maritimes). La présidente de l’association One Voice et ce vétérinaire s’inquiètent du transfert des trois orques du parc marin chez un homologue japonais. D’après des «informations très concordantes», le départ des cétacés serait imminent. «C’est une tragédie, déplore Muriel Arnal. Leur avenir sera encore un spectacle.» Les pouvoirs publics démentent.
Inouk, Wikie et son fils Keijo sont nés en captivité. Ils n’ont jamais connu d’autres flots que ceux des bassins turquoise de Marineland. La famille d’orques se prépare pour son premier voyage. «Dans l’hypothèse d’un déplacement, à l’initiative et sous la responsabilité du parc Marineland Antibes, les soigneurs apprennent progressivement aux orques à rentrer sans stress, de manière volontaire dans un brancard fabriqué sur mesure», fait savoir la préfecture des Alpes-Maritimes dans un communiqué. Libération a pu constater la présence d’une grue jaune proche du bassin. Cette «séance d’entraînement» se déroule bien cette semaine. Mais les servic