Placardisation, humiliations, mesures vexatoires… Pierre (1) dit être l’objet d’une «haine indescriptible». A l’Office public de l’habitat (OPH) de Béziers Méditerranée Habitat, qui gère 6 500 logements sociaux, ce cadre dirigeant était bien considéré. Jusqu’à sa mise à l’écart qui, d’après lui, a commencé fin 2020. Privé de certaines délégations de signature, d’une partie de ses responsabilités, de réunions, il a fini par se retrouver «sans travail», relate-t-il. Il évoque aussi des «brimades», entre autres la suppression de ses indemnités kilométriques. Et cette visite de chantier où il aurait été publiquement interpellé par le président de l’OPH, Gérard Abella : «Qu’est-ce que tu fous là ?!» Quand il a demandé des explications à Magali Bordja, directrice générale par intérim, il a reçu, selon ses dires, un torrent d’accusations : «Elle m’a dit que l’argent me rendait fou, que je pactisais avec le diable, elle m’a insulté.» Il raconte avoir fait un malaise, juste après.
Pierre a porté plainte pour harcèlement, le 7 janvier. De même que deux collègues, limogées un an auparavant. Libération a pu prendre connaissance de ces deux plaintes. Les deux femmes ont par ailleurs saisi le conseil des prud’hommes pour faire reconnaître que leur licenciement pour inaptitude a une origine professionnelle. Cécile (1) dénonce quatre années de relations très tendues avec son employeur. Elle dit avoir été déplacée de service en service, rétrogradée da