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Libération
Enquête

A Béziers, le président de Méditerranée Habitat accusé de harcèlement

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Les accusations visent en particulier le président de l’organisme public gestionnaire de logements sociaux, Gérard Abella, un allié de Robert Ménard, maire de Béziers et président de l’agglomération.
L’Office public de l’habitat de Béziers Méditerranée Habitat gère 6 500 logements sociaux dans la région. (Jean Paul Bonincontro/CIT'images)
par Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier
publié le 24 février 2022 à 7h55

Placardisation, humiliations, mesures vexatoires… Pierre (1) dit être l’objet d’une «haine indescriptible». A l’Office public de l’habitat (OPH) de Béziers Méditerranée Habitat, qui gère 6 500 logements sociaux, ce cadre dirigeant était bien considéré. Jusqu’à sa mise à l’écart qui, d’après lui, a commencé fin 2020. Privé de certaines délégations de signature, d’une partie de ses responsabilités, de réunions, il a fini par se retrouver «sans travail», relate-t-il. Il évoque aussi des «brimades», entre autres la suppression de ses indemnités kilométriques. Et cette visite de chantier où il aurait été publiquement interpellé par le président de l’OPH, Gérard Abella : «Qu’est-ce que tu fous là ?!» Quand il a demandé des explications à Magali Bordja, directrice générale par intérim, il a reçu, selon ses dires, un torrent d’accusations : «Elle m’a dit que l’argent me rendait fou, que je pactisais avec le diable, elle m’a insulté.» Il raconte avoir fait un malaise, juste après.

Pierre a porté plainte pour harcèlement, le 7 janvier. De même que deux collègues, limogées un an auparavant. Libération a pu prendre connaissance de ces deux plaintes. Les deux femmes ont par ailleurs saisi le conseil des prud’hommes pour faire reconnaître que leur licenciement pour inaptitude a une origine professionnelle. Cécile (1) dénonce quatre années de relations très tendues avec son employeur. Elle dit avoir été déplacée de service en service, rétrogradée da