La route s’annonçait longue. Avaler près de 1 000 km, organiser les étapes, traverser cinq régions et 16 départements. Libération a embarqué dans l’autoproclamé «convoi de la liberté» parti mercredi matin de Nice aux côtés d’une centaine d’anti-pass. But de la manœuvre : «monter» à la capitale par la nationale. Trois jours à bord de voitures familiales, camping-cars, fourgonnettes et petites citadines, au sein d’un cortège devenant plus replet à chaque étape. Derrière la vitre, on a vu les paysages défiler et la France des ronds-points renaître, les gilets jaunes et le refrain «On est là» réapparaître dans les habitacles. Opposés au pass vaccinal et s’inspirant d’un mouvement de protestation parti du Canada, les «convoyeurs» espèrent obtenir, en vrac, l’annulation du pass vaccinal et la démission d’Emmanuel Macron. Des manifestants aussi galvanisés qu’obstinés, traversant un pays de bas en haut pour défendre une liberté qu’ils jugent en danger.
Mercredi, de Nice à Brignoles
«Tango. Charlie. Tu m’entends Valou ? Raaa elle a dû couper.» Silvain et Olivier ont pensé au talkie-walkie, pas aux conseils d’utilisation. Depuis une semaine, les deux amis préparent mé