C’est au centre de l’île, dans la petite ville montagneuse de Corte, siège de l’université Pasquale-Paoli et berceau du nationalisme corse, que se sont réunis ce jeudi, à l’appel de trois syndicats étudiants, les élus des partis autonomistes et indépendantistes, au lendemain de l’agression d’Yvan Colonna par un autre détenu de la prison d’Arles, condamné pour terrorisme. Cette assemblée générale, telle que le mouvement nationaliste n’en a plus connu depuis des années, fait figure d’union sacrée pour cette famille politique après des déchirements internes lors des dernières élections territoriales. En juin 2021, 70% des électeurs corses ont voté pour une liste nationaliste.
Mais de luttes intestines, il n’en fut pas question. Les étudiants ainsi que les leaders des quatre composantes nationalistes, Femu a Corsica, Partitu di a nazione corsa, Core in Fronte et Corsica Libera ont tous exprimé leur tristesse mais surtout leur colère à la suite de l’agression d’Yvan Colonna, symbole de la revendication indépendantiste, toujours entre la vie et la mort à l’hôpital Nord de Marseille. Condamn