Crépol (Drôme) et Callac (Côtes-d’Armor), bien qu’à l’opposé géographique, partagent curieusement le même destin. Deux communes rurales, où le sentiment d’être abandonné par les services publics est fort : peu d’emplois, plus de médecins, des boutiques fermées et des jeunes partis s’installer dans les grandes villes, les plus âgés restant souvent seuls avec des difficultés pour se nourrir comme pour se loger. C’est dans ce contexte difficile que les deux villages se sont retrouvés au cœur de débats qui ont agité le pays pendant quelques semaines. A l’origine, des faits locaux qui ont cristallisé toutes les tensions : à Crépol le meurtre de Thomas, 16 ans, lors d’un bal dans la nuit du 17 au 18 novembre 2023, et à Callac, l’annonce d’un projet d’accueil des réfugiés dans la commune fin 2022.
Les riverains racontent avoir ensuite vu débarquer dans leurs rues «des gens de Paris» : des délégations d’extrême droite, venues utiliser l’émotion suscitée pour asseoir leurs idées, et des dizaines de journalistes pour leur tendre le micro. A Crépol, les Eric Zemmour, Marine