Sur la route qui mène à La Clusaz (Haute-Savoie), à 1 000 mètres d’altitude, il n’y a pas de neige ou presque. De la place de l’église, on aperçoit téléskis et télésièges à l’arrêt, grimpant sur des pentes à moitié recouvertes. A quoi bon mettre les canons à neige en marche dans une station fermée ? Pourtant, même une semaine après la fin des vacances scolaires, les rues sont loin d’être désertes. On se balade en famille, parfois en combinaison de ski, luge à la main. Il règne une étonnante vitalité alors que la principale manne financière, les remontées mécaniques, n’aura pas rapporté un kopeck cette année.
«Notre statut de “station village” nous a permis d’avoir un très bon taux d’occupation, près de 65% au mois de février. Ce qui, vu le contexte, est assez exceptionnel», témoigne Didier Thévenet, le maire de La Clusaz. Surtout si l’on compare aux stations de haute montagne, qui vivent presque exclusivement du ski alpin. Elles ont enregistré un taux moyen d’occupation d’à peine 33% cet hiver. Les bons chiffres de fré