Menu
Libération
Déracinement

A la gare de l’Est, «le flux de réfugiés ukrainiens monte en flèche»

Article réservé aux abonnés
Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Chaque jour, plusieurs centaines de personnes forcées de fuir l’invasion russe arrivent dans la gare parisienne, accueillis par des bénévoles de la Croix-Rouge. Pour certains, ce n’est qu’une étape d’un voyage qui les mènera ailleurs en Europe.
Depuis une semaine, entre 200 et 300 Ukrainiens arrivent chaque jour à la gare de l'Est, à Paris. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
par Marion Durand et photos Stéphane Lagoutte. Myop
publié le 9 mars 2022 à 15h07

Assise sur un siège en plastique rouge, en face du quai n° 28 de la gare de l’Est, à Paris, Maria balance ses pieds chaussés de bottes fourrées roses. La fillette de 8 ans, sac à dos rose et doudoune bleue sur les épaules, patiente. Sur le sol à côté d’elle, toute une vie entassée dans des sacs de courses, remplis à la hâte il y a cinq jours, lorsqu’elle a quitté Karkhiv avec sa mère, son frère, ses tantes et sa grand-mère. Pour la famille, Paris n’est qu’une étape supplémentaire dans un voyage épuisant commencé en Ukraine puis à travers la Pologne, l’Allemagne et désormais la France. Comme la plupart des Ukrainiens arrivés à la gare de l’Est ce mardi 8 mars, la famille se dirige vers l’Espagne, qui accueille une des plus grandes communautés ukrainienne en Europe de l’Ouest, avec quelque 100 000 ressortissants en possession d’un titre de séjour, contre 18 000 en France. La famille de Maria ira à Valence, «un bon endroit pour commencer une nouvelle vie», espère sa tante, Julia, les yeux cernés par la fatigue.

Déracinés par la guerre

Depuis une semaine déjà, des réfugiés fuyant la guerre arrivent en train à Paris, à la gare du Nord pour ceux qui viennent