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Libération
Reportage

A La Grande-Motte après l’attentat contre la synagogue : «On est consternés, inquiets, en colère»

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L’attaque contre la synagogue Beth Yaacov de la cité balnéaire héraultaise, qui a fait un blessé, choque les habitants et inquiète les représentants du culte juif.
Gabriel Attal et Gérald Darmanin, ainsi que la secrétaire d'État à la Citoyenneté Sabrina Agresti-Roubache (au centre), sortent de la synagogue qui a été incendiée à La Grande-Motte, le 24 août 2024. (Pascal Guyot/AFP)
par Solange de Fréminville, envoyée spéciale à La Grande-Motte (Hérault)
publié le 24 août 2024 à 18h07
(mis à jour le 24 août 2024 à 20h13)

«Nos deux voitures ont été brûlées.» Sous le choc, Eric (1), 78 ans, appuyé sur sa béquille, tente de s’approcher de la synagogue Beth Yaacov, à La Grande-Motte (Hérault), mais impossible. Les gendarmes qui ont bouclé un large périmètre autour du bâtiment visé par un attentat ce samedi matin, vers 8h15, lui refusent le passage.

Garées sur le parking de l’édifice cultuel, les voitures ont été incendiées avant qu’une bonbonne de gaz, présente dans l’un des véhicules, n’explose. Le Parquet national antiterroriste, saisi des faits, a ouvert une enquête des chefs de «tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste», «destruction par moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes». L’auteur des faits était toujours, ce samedi, recherché par la police. «C’est la première fois que ça nous arrive, se désole le vieil homme, dont la famille habite tout près. La vie est paisible ici.» La station balnéaire, ses pins, ses quartiers résidentiels, ne sont habituellement dérangés que par des fêtes un peu bruyantes l’été, quand des centaines de milliers de touristes affluent sur le littoral héraultais.

«Ils se sont trompés d’heure»

«On est consternés, inqu