Il faut être patient pour embarquer sur le vol UU2274 en direction de Dzaoudzi, à Mayotte, à 1 400 kilomètres de là. Dans le hall de l’aéroport Roland-Garros à Saint-Denis de la Réunion, une cinquantaine de militaires en uniforme font la queue pour enregistrer leurs deux gros sacs par personne. Le vol est prévu à 15h30 ce mercredi 18 octobre. Un premier avion est parti à midi avec, entre autres, du personnel soignant. Celui qui s’apprête à décoller est un des appareils Air Austral réquisitionnés par l’Etat. C’est le sixième vol réalisé par la compagnie depuis le début du pont aérien, lundi 16 décembre.

Impossible de connaître la mission précise de ces militaires. Ils ne le savent pas eux-mêmes ou préfèrent ne pas le dire. «On en saura plus sur place», glisse l’un d’eux avant d’écourter la conversation. Leur insigne sur le bras indique qu’ils appartiennent au 2e RPIMA (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) basé à Pierrefonds, dans le sud de la Réunion. Sont-ils sollicités pour leur spécificité de parachutistes ? Là encore, aucun commentaire.

Enregistrement, passage de la sécurité, cheminement par les magasins duty-free, mention «classe : loisirs» sur la carte d’embarquement : tout fait penser à un voyage classique. Seul détail qui dénote : le vol n’est pas annoncé sur le tableau de