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Projet de loi

Débat sur la fin de vie à l’Assemblée : «Légiférer sur ce sujet demande de l’humilité»

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Fin de viedossier
Le gouvernement a rappelé son attachement à l’équilibre du texte, à l’ouverture des discussions ce lundi 27 mai. Le ton solennel et le calme de l’hémicycle se sont peu à peu crispés, prémices des tensions qui partagent les élus, au sein même des familles politiques.
La ministre française du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, prononce son discours à l'Assemblée nationale ce lundi 27 mai. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 27 mai 2024 à 21h08

Le calme avant la tempête ? Entre solennité, retenue et même par moment sensibilités personnelles, le projet de loi sur la fin de vie a entamé son parcours à l’Assemblée nationale dans un ton feutré ce lundi 27 mai. «Notre société nous demande d’avancer vers l’ouverture d’une aide à mourir pour des situations précises relevant de maladies graves ou incurables.» C’est par ses mots, scolaires et sans envolée, que Catherine Vautrin, ministre du Travail, des Solidarités et de la Santé, a ouvert en milieu d’après-midi les quinze prochains jours de débats. Avec un mantra, maintes fois répété par le camp présidentiel : «Le devoir d’équilibre.»

Après la douche froide de la commission spéciale il y a deux semaines, où le texte a été modifié en profondeur, le gouvernement tente de rassurer. Face aux députés, Vautrin rappelle les cinq critères conditionnant l’accès à l’aide à mourir. Et appuie