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Interview

A Mayotte et à la Réunion : «Il faut renforcer l’offre alimentaire locale pour que les populations dépendent moins des importations»

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Eric Jeuffrault, directeur régional du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement pour la Réunion-Mayotte et l’océan Indien, revient sur les difficultés d’accès à l’alimentation dans les deux territoires français.
Lors d'une distribution alimentaire à Mtsahara à Mayotte, le 25 décembre 2024. (Patrick Meinhardt/AFP)
par Théa Doulcet
publié le 2 août 2025 à 12h13

L’Afrique toujours menacée par la faim. Si le dernier rapport de la FAO (l’organisation des Nations unies pour la nourriture), paru cette semaine, souligne une amélioration notable dans les pays d’Amérique du Sud, d’Asie du Sud et d’Asie du Sud-Est, la situation demeure préoccupante sur le continent africain. Sur les 673 millions de personnes touchées par ce fléau en 2024, 307 millions vivent en Afrique. Au large du continent, Mayotte et de la Réunion sont également confrontées à la précarité alimentaire. Eric Jeuffrault, directeur régional Réunion-Mayotte-Océan Indien au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), revient sur les problèmes d’accès à l’alimentation dans ces deux départements.

Quel est l’état de la sécurité alimentaire à Mayotte et à la Réunion ?

La question d’insécurité alimentaire est marquée à Mayotte [57 % des Mahorais sont dans une situation d’insécurité alimentaire, ndlr]. Des cas de famines temporaires ont même été constatés à Mayotte, avec le cyclone Chido, en d