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Libération
Extrêmes droites

A Orléans, une enquête ouverte après la découverte d’autocollants islamophobes

La police judiciaire se penche sur plusieurs stickers proclamant notamment une «zone interdite aux musulmans» dans le centre-ville.
A Orléans, le 14 mai. (Tom Masson/AFP)
publié le 15 mai 2025 à 19h00

Une enquête a été ouverte pour «provocation à la haine en raison de la religion» après la découverte mercredi d’autocollants antimusulmans dans le centre-ville et à l’université d’Orléans. «Nous avons ouvert une enquête du chef de provocation à la haine en raison de la religion», a déclaré à l’AFP la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren. Les investigations sont confiées au service local de police judiciaire.

Largement relayés sur les réseaux sociaux, plusieurs autocollants ont été découverts dans le centre-ville d’Orléans, dont un était encore visible mercredi, selon un journaliste de l’AFP. Il comportait notamment le message «zone interdite aux musulmans» et avait été retiré tôt jeudi matin. Un lien vers un site internet, inaccessible depuis, y était aussi apposé et renvoyait vers une boutique qui proposerait des vêtements pour «nationalistes et skinhead» notamment, selon des informations d’Ici Orléans, indiquant que des messages Telegram «laissent entendre que l’affichage remonte au début du mois de mai».

Constats avec huissier

Jeudi, l’université d’Orléans a aussi «condamné fermement les affichages islamophobes sur son campus et réaffirmé son engagement contre toutes formes de discrimination» dans un communiqué. D’autres autocollants de même nature y ont été trouvés, dont plusieurs avec des symboles liés à l’ultradroite, selon France 3 Centre–Val-de-Loire. L’université a «immédiatement retiré ces collages» et porté plainte. Elle a précisé qu’elle «saisira sa commission disciplinaire si un membre de la communauté universitaire s’avère impliqué».

La préfecture du Loiret, qui a saisi «la procureure de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale», a condamné «avec la plus grande fermeté l’affichage dans Orléans de messages incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination envers la communauté musulmane», dans un message sur X.

La municipalité a indiqué à l’AFP que «des constats avec huissier allaient être effectués systématiquement à la découverte de chaque autocollant et qu’une plainte contre X serait déposée».