Menu
Libération
Danger

A Paris, la passerelle Bir Hakeim fermée au public après avoir tangué lors du «Marathon pour tous»

JO Paris 2024dossier
Située près du pont de Bir Hakeim à Paris mais sans enjamber la Seine, la structure a été fermée samedi 10 août au soir alors que de nombreuses personnes s’y étaient rassemblées pour assister au passage des coureurs du «Marathon pour tous» des JO-2024.
(Google Maps)
publié le 14 août 2024 à 19h17

A l’entrée de la passerelle Bir Hakeim, dans le XVIe arrondissement de Paris, un panneau jaune et une barrière empêchent les passants d’y accéder. Le soir du samedi 10 août, alors que des centaines de gens s’y étaient rassemblées pour assister au passage des coureurs du «Marathon pour tous», la structure a été fermée au public. La passerelle aurait tangué après que des boulons sont tombés sur la chaussée, selon l’association des riverains du XVIe, Passy-Seine, qui exhorte la Ville de Paris à la rénover depuis 2021. Alors que la passerelle est fermée jusqu’à nouvel ordre, la préfecture de police assure ce mercredi 14 août auprès de Libération qu’il n’existe plus de «risque de chute d’élément».

Néanmoins, la trésorière de l’association Passy-Seine, Elisabeth Gara se dit «en colère» car «rien ne bouge» depuis plusieurs années. Trois ans plus tôt, le bras d’un camion-grue a percuté le haut de la passerelle Bir Hakeim. Des étais ont alors été installés avec un pilier central pour maintenir son usage piéton en attendant des travaux. «En tant que riverains, on pensait qu’elle allait être rénovée dans les six mois, voire dans l’année», se souvient Elisabeth Gara.

«On a contacté la mairie du XVIe, la mairie de Paris, la préfecture de police. En l’espace de deux ans, vous ne pouvez pas imaginer le nombre de courriers envoyés», soupire la trésorière de l’association, qui affirme que «les riverains sont frustrés et ont peur». Le 12 janvier, les habitants de l’arrondissement ont même organisé une manifestation pour faire face à cette urgence «sans jamais obtenir satisfaction. Nous voulions la rénover avant les Jeux olympiques car il était évident que cette passerelle ne pouvait pas perdurer en l’état».

Un combat de longue date

Du côté de la mairie du XVIe arrondissement de Paris, le maire Jérémy Redler (LR) aussi se bat «depuis de nombreux mois, pour ne pas dire années pour faire rénover cette passerelle». Malgré plusieurs de ses alertes auprès de la mairie de Paris sur le fait que les travaux devraient avoir lieu avant les JO, «les travaux ont été reportés à la fin de cette année», explique l’édile, qui tente «de vivre avec l’espoir». «Heureusement, il ne s’est rien passé de grave jusqu’à maintenant», ajoute le maire.

Interrogée par l’AFP, la Ville de Paris a tenu à rassurer en soulignant que la passerelle avait été contrôlée avant les Jeux olympiques et que son état avait été «jugé compatible avec un usage normal pendant la période». «Une nouvelle visite de contrôle sera effectuée la semaine prochaine avant sa réouverture aux piétons. Le constat de la Ville de Paris est que l’élément qui paraissait se détacher de l’ouvrage ne participe pas à [sa] bonne tenue structurelle et ne présente pas de risque de chute», a-t-elle également assuré.